Comores-Mayotte : le casse-tête de Paris

Publié le 14 septembre 2008 Lecture : 1 minute.

Mayotte : son lagon, sa douceur de vivre, ses lémuriens et ses clandestins ! La quatrième île de l’archipel des Comores, restée française à l’issue du référendum d’autodétermination de 1975, détient le record des reconduites à la frontière, avec 13 000 expulsions en 2007. Soit autant que sur l’ensemble du territoire de France métropolitaine. Malgré un traitement de plus en plus coercitif – le nombre des éloignements forcés a été multiplié par trois en sept ans -, les clandestins sont de plus en plus nombreux, et on estime que près d’un tiers des 180 000 habitants que compte cette collectivité territoriale sont sans papiers. Travaillant comme maçons, ouvriers agricoles, manutentionnaires ou encore domestiques, pour des salaires misérables, s’entassant dans des habitations sommaires en tôle ondulée à la périphérie des villes, ces illégaux sont en butte aux vexations et à la xénophobie. Ils sont presque tous originaires d’Anjouan, l’île voisine distante de seulement 80 km, avec laquelle Mayotte vivait étroitement imbriquée jusqu’à l’indépendance comorienne. Sinistrée économiquement, ruinée par la crise séparatiste, Anjouan est surpeuplée, avec une densité de population dépassant, par endroits, les 600 habitants au km2. L’arrivée de clandestins à Mayotte n’est pas près de se tarir.

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