Cap-Vert : la route de l’Ouest
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Au large des côtes sénégalaises, l’archipel du Cap-Vert est situé sur la principale route maritime des clandestins qui projettent d’entrer en Europe via les Canaries. Depuis l’île de Sal, dans le nord du Cap-Vert, il faut parcourir 750 milles (1 500 km environ) pour atteindre celle de Hierro et ainsi pénétrer en Europe, soit cinq jours de voyage en moyenne. De ce fait, le pays est une escale pour des milliers de clandestins, suscitant l’inquiétude des autorités. D’autant plus que le Cap-Vert, peuplé de 400 000 habitants, n’a pas les moyens de contrôler ses immenses eaux territoriales.
Confronté à l’afflux des illégaux, l’Espagne, qui a ouvert une ambassade à Praia en 2006, souhaite couper la route des Canaries en renforçant sa coopération avec le Cap-Vert. Le gouvernement de Praia a pour sa part demandé, à plusieurs reprises, l’aide de l’Union européenne pour pouvoir contrôler sa zone maritime et combattre en même temps le trafic de drogue. Il souhaite également bénéficier d’un statut spécial auprès de l’UE pour bénéficier de fonds européens. Auprès de la Cedeao enfin, il revendique la suspension de la libre circulation des personnes et souhaite réintroduire le visa pour les ressortissants de la sous-région.
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