Bras de fer au sommet
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Le Conseil exécutif de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), institution spécialisée du système des Nations unies dont le siège est à Montréal, examinera, le 24 septembre, un rapport interne très attendu. Cette enquête devrait déterminer les conséquences pour l’administration de l’Oaci de l’implication de deux de ses employés dans l’affaire Norbourg, le plus gros scandale financier de l’histoire du Québec. Ce dossier survient au plus mauvais moment pour une institution en proie à de vives dissensions au sommet. Les rapports entre le président du Conseil, le Mexicain Roberto Kobeh González, et le secrétaire général, l’Algérien Taïeb Cherif, sont en effet exécrables. Soutenu par la majorité des membres européens, latino-américains et représentants du groupe Asie-Pacifique du Conseil (qui compte 36 membres), le premier ne cache pas son souhait de voir le second quitter l’Oaci au plus vite, sans attendre la fin de son second mandat (juillet 2009).
En poste depuis cinq ans, Taïeb Cherif, 67 ans, ancien secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur dans son pays et spécialiste du transport aérien, compte bien, lui, demeurer en place. Il bénéficie pour cela du soutien des groupes africain et arabe, de la Chine, de l’Inde et de la Russie. La position des États-Unis et de la France – laquelle avait soutenu la réélection de Cherif en 2006 et retiré son propre candidat sous la pression d’Alger – est considérée comme déterminante pour l’avenir du secrétaire général. Très remonté, Kobeh González envisage en effet d’avoir recours à l’article 14 des règles de procédure du Conseil qui permet, après motion et vote à la majorité, la révocation du secrétaire général.
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