Avec la crise, les immigrés ne sont plus les bienvenus
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Le temps est loin où l’Espagne accueillait les immigrés à bras ouvert. Loin ? Trois ans, une éternité. En 2005, le gouvernement du Premier ministre socialiste, José Luis Zapatero, avait en effet régularisé quelque 600 000 sans-papiers. Depuis, la crise économique est passée par là et l’envolée du taux de chômage – 10,7 % au mois d’août, soit 2,5 millions de personnes – relance le débat, pour ne pas dire la polémique, sur l’utilité des travailleurs étrangers.
Le 3 septembre, Celestino Corbacho, le ministre du Travail et de l’Immigration, a évoqué la possible suppression en 2009 du recrutement « à la source » de ces derniers – disposition qui toucherait en premier lieu les Marocains, les Mauritaniens et les Sénégalais. Les 6 et 7 septembre, Roquetas de Mar, une ville d’Andalousie proche d’Almería, a été le théâtre d’affrontements entre la police et des immigrés sénégalais révoltés par le meurtre d’un des leurs, âgé de 28 ans, par un membre de la communauté gitane. Les autorités s’efforcent de présenter ce drame comme « un cas isolé » lié au trafic de drogue. Mais certains syndicats et associations de défense des étrangers y voient la conséquence directe de la dégradation des conditions de vie des populations les plus précarisées, premières victimes du ralentissement de l’activité économique.
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