Tir de barrage contre Worldspace

Publié le 14 août 2005 Lecture : 1 minute.

En dépit de la campagne menée contre lui par le très conservateur Wall Street Journal, l’opérateur de radiodiffusion WorldSpace a réussi son introduction en Bourse. La société fondée en 1990 par Noah Samara, américain d’origine éthiopienne, possède deux satellites desservant l’Afrique et l’Asie. Elle relaie 63 stations de radio en qualité numérique. Le quotidien de Wall Street a longuement détaillé le contenu du document réglementaire de l’offre publique d’achat, attirant l’attention de ses lecteurs sur les trois principaux partenaires financiers de Worldspace : Mohammed al-Amoudi, Khaled Ben Mahfouz et Salah Idris. De nationalité saoudienne, tous trois font partie des personnes poursuivies par les victimes du 11 septembre 2001. Et si le journal note qu’ils nient toute implication dans les attentats, il ajoute que Salah Idris figurait au capital d’Al-Chifaa, une usine chimique – en réalité une fabrique de médicaments -soudanaise que les Américains ont bombardée en 1998. L’opération boursière est néanmoins un succès. Le lendemain de sa première cotation, le 29 juillet, le titre cédait 9,5 % pour s’établir à 18 dollars avant de revenir à 20 dollars, niveau auquel il se maintient depuis. Worldspace dispose de 250 millions de dollars d’argent frais pour étendre sa couverture vers les marchés de l’Amérique du Sud et de l’Europe du Nord.

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