Mise au point du groupe Nestlé

Publié le 14 août 2005 Lecture : 2 minutes.

Nous avons été quelque peu surpris de l’article intitulé « Nestlé dans la tourmente camerounaise » paru dans Jeune Afrique/l’intelligent le 4 août dernier. En effet, ce texte hautement tendancieux ne donne que le point de vue de Codilait et, d’autre part, comporte de nombreuses erreurs.
Pourtant, la réalité est sans équivoque : les accusations portées contre Nestlé Gloria et d’autres produits similaires importés au Cameroun sont totalement infondées. Ce produit est un aliment lacté dans lequel la graisse animale a été remplacée par de la graisse végétale. Ceci est clairement indiqué sur l’emballage, ainsi que le fait que ce produit ne doit ni être utilisé comme substitut de lait maternel, ni être confondu avec du lait condensé sucré.
Nestlé n’utilise pas de moyens illégaux pour nuire à ses concurrents locaux et respecte toujours la législation locale, surtout en ce qui concerne les réglementations fiscales et douanières. En l’occurrence, un audit indépendant effectué par la société PricewaterhouseCoopers en mai 2005 confirme que Nestlé a respecté toutes les règles fiscales et douanières tout au long de cette affaire. Nestlé est donc confiante quant au jugement en appel qui doit être prononcé le 19 août 2005.
En ce qui concerne le départ de M. Paul Popelier de Nestlé, nous pouvons confirmer que le contrat liant les deux parties a été résilié d’un commun accord. La raison en est la nécessité éprouvée par M. Popelier d’assurer la scolarisation de ses enfants aux Pays-Bas. Nestlé ne disposant pas de position adéquate dans ce pays, M. Popelier réorientera son activité professionnelle en dehors du Groupe.
Nestlé ne dispose d’aucune information en ce qui concerne une supposée enquête de l’Office européen antifraude (Olaf) liée à cette affaire, et considère donc que de telles affirmations sont complètement fantaisistes.
F.-X. Perroud, directeur adjoint, département communication du groupe Nestlé, Vevey, Suisse

Réponse : Notre Confidentiel « Nestlé dans la tourmente camerounaise » publié dans le n° 2325 et que notre correspondant juge « hautement tendancieux » nous paraît fondé. Il s’appuie, en effet et entre autres, sur un rapport d’expertise judiciaire remis le 7 janvier 2005 au président du tribunal de Douala après les plaintes déposées contre Nestlé par la société Codilait (pour concurrence déloyale) et par le ministère de l’Économie et des Finances camerounais (pour fraude fiscale et douanière). « Les produits incriminés » sont notamment vendus sous les marques Nestlé-Gloria, Maya, B et B… Selon ce rapport, le préjudice subi par Codilait est estimé à 4,3 milliards de F CFA et 2,8 milliards pour le fisc camerounais. Selon nos informations, les douanes camerounaises se sont appuyées sur une mission effectuée en avril 2002 par deux experts de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) pour démontrer l’existence de la fraude fiscalo-douanière. Voilà pour la procédure judiciaire qui n’est pas encore close.
Sur la composition des « produits incriminés ». Le groupe Nestlé affirme à juste titre que la composition est indiquée sur l’emballage et qu’ils ne doivent pas être utilisés comme substitut au lait maternel. On peut toutefois s’interroger sur la confusion entre le véritable « lait concentré sucré » et ces produits baptisés « concentrés à base de lait » ou bien encore « aliment lacté concentré sucré ».
Enfin, pour ce qui est du départ du directeur général de Nestlé au Cameroun, Paul Popelier, nous avions pris contact avec le département communication du groupe qui nous avait confirmé l’information.

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