Kaberuka menace

Publié le 14 mai 2006 Lecture : 1 minute.

De passage à Paris les 12 et 13 mai, Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement (BAD), a fait d’une pierre deux coups.
Le premier est médiatique. Kaberuka a tenu une conférence de presse dans une salle archicomble du Centre d’accueil de la presse étrangère (Cape), au siège de Radio France, puis donné une dizaine d’interviews à des télévisions et journaux africains et français. Jamais un président de la BAD n’avait réussi une telle performance. C’est que l’institution est aujourd’hui sur tous les fronts. Elle intervient dans la crise du Darfour pour, à la demande de l’Union africaine, réfléchir à une meilleure répartition des richesses au Soudan, annule la dette extérieure de trente-trois pays africains (8,5 milliards de dollars, au total), relance les investissements dans l’éducation supérieure et les infrastructures
À l’invitation de Louis Keumayou, président de l’Association de la presse panafricaine (Appa), et de François Senemaud, directeur du Cape, Kaberuka s’est félicité des bons résultats financiers de la BAD, à la veille de son assemblée générale (Ouagadougou, 17-18 mai). Mais a déploré un certain manque d’efficacité des opérations menées sur le terrain. « C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de lancer un vaste mouvement de réformes, de consacrer 70 % de nos ressources aux projets, d’accroître la présence féminine dans le staff et de recruter près de trois cents cadres au cours des deux années à venir », a-t-il indiqué.
Le second coup est un coup de semonce. « Le combat contre la corruption est d’abord affaire de volonté politique. À la BAD, nous avons décidé d’instaurer la tolérance zéro. Parce qu’il n’y aura pas de développement durable sans partage équitable des fruits de la croissance. »

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