Coopération et développement communal
Publié le 14 mai 2006 Lecture : 1 minute.
Traditionnellement considéré comme un bon élève dans la gestion de ses fonds, le Burkina a reçu en 2005 l’équivalent de 271 milliards de F CFA d’aide au développement. « Trois grands facteurs expliquent cette bienveillance de la communauté internationale, explique Louis L’Aot, directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Ouagadougou. Sa stabilité, la bonne gestion des entreprises publiques et, enfin, la disposition des autorités burkinabè à faire ce qu’on leur demande. Le pays est capable de réciter la messe des bailleurs dans un latin parfait ! »
Plus de la moitié de la somme est versée au titre de la coopération bilatérale. Les pays de l’Union européenne (UE) arrivent en tête des donateurs, avec 40 % environ des fonds transférés. Dix autres États hors UE ont également apporté une contribution, la Suisse et le Canada notamment. Le reste de l’enveloppe émane de la politique de coopération multilatérale des grandes institutions internationales (45 % environ) et de la coopération décentralisée (un peu plus de 1 %). Cette dernière comprend, au Burkina, l’aide apportée par les collectivités territoriales, mais aussi les ONG et les associations.
Consacrés aux secteurs de la santé, de l’éducation et des infrastructures ainsi qu’au développement des réseaux d’assainissement et de distribution d’eau potable, les fonds qui sont accordés au pays entrent dans le « cadre stratégique de lutte contre la pauvreté » (CSLP), mis au point par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) en 1999.
L’achèvement du processus de décentralisation du territoire national cette année va conduire à une petite révolution de la politique de coopération avec le Burkina. Désormais, toutes les actions destinées à améliorer le sort des populations dans le pays devront s’inscrire dans le cadre d’un Programme de développement communal élaboré par les mairies. Objectif : rendre plus efficaces et plus rationnels les partenariats.
