Alger apure

Publié le 14 mai 2006 Lecture : 1 minute.

Qui paie ses dettes s’enrichit ? Le gouvernement algérien en est manifestement convaincu. Au terme de deux jours de discussions (10-11 mai) dans la capitale française, Mourad Medelci, le ministre des Finances, a annoncé la finalisation de l’accord conclu en avril avec le Club de Paris (qui regroupe dix-neuf créanciers publics) pour le remboursement anticipé de sa dette extérieure. L’Algérie s’est donc engagée à verser, entre le 31 mai et le 30 novembre de cette année en principe, près de 8 milliards de dollars (6,2 milliards d’euros). Des conventions particulières seront signées avec chacun des créanciers. C’est déjà chose faite avec la France : 1,6 milliard de dollars seront remboursés au 31 mai.
Grâce à la flambée des cours des hydrocarbures – et à l’augmentation de sa production -, l’Algérie disposait à la fin du mois de mars de réserves de change avoisinant 62 milliards de dollars. Le montant de sa dette, estimé à 34 milliards de dollars en 1994, a été ramené à 15,5 milliards au mois de février dernier.
Le pays revient de loin. Au début des années 1990, il était au bord de la banqueroute. Victime de l’effondrement des cours des hydrocarbures (le prix du baril de brut était inférieur à 10 dollars) et en proie à une sanglante guerre civile, il avait été contraint, en 1993, de dévaluer sa monnaie et, dans la foulée, de conclure avec le FMI un accord de rééchelonnement de sa dette.

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