61 millions d’euros : une bonne affaire ?

Publié le 14 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Gabon Télécom aurait-il été bradé ? En signant la vente, en février 2007, acheteur et vendeur sont convenus d’un prix indicatif de 61 millions d’euros pour 51 % du capital de l’opérateur gabonais. Un montant apparemment bien faible en regard des 220 millions d’euros déboursés par le groupe chérifien deux mois plus tôt, en décembre 2006, pour 51 % de l’Office national des télécommunications (Onatel) du Burkina. Au moment de l’acquisition, les deux opérateurs ont un volume de clientèle assez similaire grâce au téléphone mobile, même si l’Onatel dispose de trois fois plus de lignes fixes (95 000) et d’abonnés à Internet (80 000). Il est donc possible de comparer les deux offres en calculant la valorisation des abonnés, donnée qu’utilisent les analystes pour désigner le ratio du prix de cession au nombre de clients. Elle s’élève à 2 000 euros pour l’Onatel Et 500 euros pour Gabon Télécom ! La faiblesse de ce dernier chiffre traduit l’appréciation par l’acheteur du faible potentiel de croissance du parc, dans un pays où 70 % des habitants sont équipés d’un mobile. Les perspectives sont plus encourageantes au Burkina, où seulement 7,5 % de la population utilise le GSM. Or la moyenne régionale est de 15 %, ce qui laisse une marge de progression de 1 million d’abonnés supplémentaires.

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