L’État réduit les avantages fiscaux des promoteurs

Publié le 14 janvier 2008 Lecture : 1 minute.

Malgré une politique de construction de logements sociaux qui atteint depuis 2005 un rythme annuel de 100 000 logements, l’habitat social n’échappe pas à l’envolée des prix du foncier. La plupart des anciens programmes ont tous été commercialisés. Et en seconde main, les prix sont parfois multipliés par deux Au titre de l’article 19 de la loi de finance, l’État a encouragé les promoteurs à investir dans ce segment, en exonérant d’impôts ceux qui s’engageaient à construire des programmes de 2 500 logements sociaux. Ces mesures ont permis à quelques grands groupes marocains d’émerger, comme Addoha, Jamai ou Chaabi Lil Iskane, pôle immobilier d’Ynna Holding.
Mais le fameux article 19 vient d’être amendé par la nouvelle loi de finance 2008. Si les promoteurs pourront toujours récupérer la TVA, ils devront s’acquitter de la moitié de l’impôt sur les sociétés. Cette réduction des avantages fiscaux les inquiète. Pour Kacem El-Bouanani, directeur du fonds d’investissement immobilier Actif Invest, il faut relativiser : « C’est une phase transitoire, explique-t-il. L’État a besoin que le privé continue de produire du social. Si les bénéfices des promoteurs restent bons, il va peut-être continuer de réduire les avantages. Dans le cas contraire, il ne les supprimera pas. »
L’État a également revu à la hausse les prix fixés pour ces programmes. La hausse du foncier se maintenant, les promoteurs craignent pour leurs marges Mais cela n’a rien d’inquiétant : elles pouvaient dépasser les 30 % à une époque. Ils pourront aussi miser sur des projets dont la rentabilité reste élevée, comme le programme « Villes sans bidonvilles », qui vise à reloger 280 000 personnes. Un programme de 21,4 milliards de dirhams sur la période 2004-2010.

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