30 % d’analphabètes
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Le constat est inquiétant. Dans un rapport publié le 8 janvier par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alecso), dont le siège se trouve à Tunis, environ un tiers de la population des pays arabes est analphabète. Ainsi, sur 335 millions d’habitants, 99,5 millions ne savent ni lire ni écrire. Parmi eux, 75 millions ont entre 15 et 45 ans et 47 % sont des femmes. L’organisation arabe a profité de la journée mondiale contre l’analphabétisme (le 8 janvier) pour tirer la sonnette d’alarme et souligner l’échec de la stratégie engagée par les pays concernés. Le nombre d’analphabètes n’a en effet cessé de croître : 50 millions en 1970, 60 millions en 1990, 70 millions en 2005 et près de 100 millions actuellement. Une tendance qui n’est pas près de s’inverser. Toujours selon le même rapport, la situation devrait s’aggraver dans les cinq années à venir, étant donné que 22 % des enfants de 6 à 11 ans et 39 % des 12 à 17 ans ne sont pas scolarisés. Le carton rouge vise particulièrement l’Égypte, qui, avec 22 millions d’analphabètes, fait figure de cancre en la matière. Pour remédier à cette situation, l’Alecso suggère plusieurs pistes, dont la généralisation de l’enseignement de base, l’implication de la société civile ou encore, la manière forte, à savoir l’adoption de législations contraignantes en matière de lutte contre l’analphabétisme.
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