Barack Obama, le cousin d’Amérique
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Engagement personnel ou stratégie de campagne ? La discrétion avec laquelle Barack Obama s’est impliqué dans la crise kényane conforte la première hypothèse. Malgré la bataille des primaires qui le mobilise, le candidat à l’investiture démocrate dans la course à la Maison Blanche a trouvé le temps de jouer les diplomates. Afin d’éteindre le feu qui embrase le pays natal de son père, il a pris le temps de téléphoner à Raila Odinga, le 7 janvier. Membre de l’ethnie luo comme la famille d’Obama, l’adversaire malheureux de Mwai Kibaki à la présidentielle de décembre n’avait pas hésité, au cours de sa campagne électorale, à affirmer que le sénateur de l’Illinois était son cousin À son « parent », donc, Obama a conseillé de discuter avec Kibaki, et même de le rencontrer, afin d’envoyer « un message puissant à la population ».
Cette conversation n’est pas la seule marque d’intérêt du rival d’Hillary Clinton pour le Kenya. Membre de la commission des Affaires étrangères du Sénat, il a également travaillé avec le département d’État pour permettre une rencontre entre l’émissaire américain et Kibaki. Il s’est même entretenu avec la secrétaire d’État Condoleezza Rice. Et s’est adressé au peuple kényan lors d’une interview à la radio Voice of America. « Malgré les irrégularités du scrutin, ce n’est pas le moment de remiser cette démocratie solide au placard », a-t-il déclaré. Pour autant, il n’a pas fait vent de son engagement au cours de sa propre campagne.
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