Un Chinois à Tunis
Publié le 14 janvier 2007 Lecture : 1 minute.
Après Pékin, où, en novembre 2006, s’est tenu le 1er sommet Chine-Afrique, Shanghai accueillera à son tour, du 13 au 18 mai, les assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), principal financier du développement du continent. Preuve que les Chinois prennent la manifestation très au sérieux, Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque centrale, s’est rendu en personne à Tunis, les 9 et 10 janvier, pour régler avec Donald Kaberuka, le président de la BAD, un certain nombre de détails. Quelque 1 500 décideurs, financiers et experts en développement – parmi lesquels les ministres des Finances des 77 pays actionnaires de la BAD (dont la Chine) – participent chaque année à ces assises.
Les assemblées du mois de mai, dont le thème (« L’Afrique et l’Asie, partenaires du développement ») est à lui seul tout un programme, devraient permettre aux Chinois de préciser leurs intentions. À Tunis, Zhou Xiaochuan, qui est aussi le président en exercice du Conseil des gouverneurs du Groupe de la BAD, a déjà donné quelques indications générales. Pour lui, les clés de la croissance sont la stabilité politique et économique, un environnement des affaires favorable, un système éducatif prenant en compte les besoins du marché du travail, le libre exercice de la concurrence, l’épargne et les investissements dans les infrastructures. Dans tous ces domaines, la Chine est disposée à apporter son concours à l’Afrique. Surtout dans celui des infrastructures, où un partenariat avec la BAD pourrait favoriser la réalisation de nombreux projets.
Sur le plan commercial, le montant des échanges sino-africains est passé de 10 milliards de dollars en 2002 à 40 milliards quatre ans plus tard. Les besoins en pétrole et en matières premières suscités par le boom économique chinois n’y sont évidemment pas étrangers. La Chine, souligne-t-on à la BAD, est en passe de devenir le troisième partenaire commercial de l’Afrique.
