Pendant ce temps-là, à Londres…
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« Au début, ils ont sorti des chiffres bidons. Ensuite, ils ont essayé de faire croire qu’ils étaient parvenus à conclure des accords d’extradition avec le Royaume-Uni. Maintenant, c’est le procès qu’ils reportent tous les six mois. Et qui ne pourra jamais se tenir, car ils n’ont procédé à aucun bilan financier lors de l’ouverture de la liquidation. »
C’était en mai 2006. Dans les colonnes du magazine français VSD (10-16 mai), Rafik « Moumen » Khalifa, réfugié à Londres depuis trois ans et visé par un mandat d’arrêt international, affichait encore ses certitudes. Aujourd’hui, bien sûr, il se montre plus discret et a beaucoup perdu de sa superbe. Il est tenu d’informer les autorités britanniques du moindre de ses déplacements et suit le déroulement de son procès sur Internet.
Pour lui, le temps des réceptions fastueuses et des voyages en jet privé est bel et bien révolu. Mais l’ex-milliardaire n’en est pas encore réduit à la soupe populaire. Il vit dans le quartier chic de Knightsbridge, à Londres, à deux pas du grand magasin Harrod’s, affirme disposer de 5 000 euros par mois pour vivre et roule en berline noire de fabrication allemande.
Lui, le golden boy qui a bâti un empire et donné du travail à vingt mille de ses compatriotes n’était-il finalement qu’un escroc de haut vol ? Mensonges et calomnies, rétorque l’intéressé, qui affirme être en possession de preuves de nature à le blanchir définitivement des accusations portées contre lui. « Le jour où j’ai quitté le groupe, soutient-il, il y avait 1,7 milliard de dollars à la banque. J’ai ici des documents qui le prouvent. » Dommage qu’au tribunal de Blida personne n’aura la possibilité de prendre connaissance de ces documents.
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