Djibouti fâché, mais impuissant
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Les autorités djiboutiennes, qui ont vivement condamné l’intervention militaire éthiopienne en Somalie, déplorent également le raid américain contre plusieurs villages du sud de ce pays soupçonnés de donner asile à des membres importants d’al-Qaïda. Problème : la plus grande base américaine d’Afrique se trouve sur leur territoire. Le président Ismaïl Omar Guelleh jure que les États-Unis n’ont pas jugé bon de l’informer au préalable de leurs intentions. Il est vrai que l’accord de coopération militaire entre les deux pays ne leur en fait pas obligation. Le ministère des Affaires étrangères a quand même demandé quelques explications à l’ambassade des États-Unis à Djibouti. Réponse laconique de l’attaché de défense : l’avion qui a mené le raid en Somalie n’a pas décollé de Djibouti, mais d’un porte-avion mouillé au large des côtes somaliennes. Ouf ! l’honneur est sauf. Ce qui n’est pas le cas de la centaine de villageois qui ont trouvé la mort dans l’opération, selon un chef tribal somalien.
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