Brainstorming à Ouaga

Publié le 14 janvier 2007 Lecture : 1 minute.

Les ministres du Commerce de quatre pays africains producteurs de coton (Bénin, Burkina, Mali et Tchad) étaient réunis, le 8 janvier, à Ouagadougou, pour relancer le dossier du coton, bloqué depuis l’échec des discussions au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « Nos sociétés cotonnières périclitent [], il nous faut identifier les voies et moyens pour trouver une issue favorable », a déclaré le ministre burkinabè, Benoît Ouattara. Le lendemain, le président Blaise Compaoré appelait « les partenaires du Nord à revenir aux négociations afin que le cycle de Doha ne soit pas une occasion manquée ». Principale pierre d’achoppement : les subventions agricoles. Après l’échec du sommet de Hong Kong en décembre 2005, les pourparlers ont fini par être suspendus en juillet dernier. Pour la seule filière coton, Washington verse annuellement près de 4 milliards de dollars à 25 000 producteurs, ce qui entraîne une baisse des cours. Les pertes en Afrique sont estimées à 400 millions de dollars par an pour un secteur qui fait vivre 10 millions de personnes. « La question des subventions ne suffit pas à comprendre les difficultés, estime un spécialiste. Il faut s’attaquer à l’organisation de la filière, favoriser la transformation et valoriser les sous-produits du coton comme l’huile ou le tourteau pour le bétail. » En termes de production, l’Afrique de l’Ouest a de bons résultats : 1,2 million de tonnes, soit 15 % du marché mondial, contre 200 000 tonnes dans les années 1970. Encore faut-il être compétitif face à la nouvelle concurrence chinoise et indienne qui affiche d’excellents rendements.

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