Un Sommet de plus ?

Publié le 13 novembre 2005 Lecture : 2 minutes.

La date tant attendue est arrivée. Le 16 novembre 2005, les délégations officielles de 175 pays ont franchi le seuil du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI), en l’occurrence les portes du Parc des expositions de Tunis. La Tunisie préparait ce moment depuis bien longtemps. Car c’est ce pays qui, en 1998, lors d’une réunion de l’instance suprême de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le bras opérationnel des Nations unies pour les infrastructures de télécommunications, avait proposé l’organisation d’une rencontre de la communauté internationale pour rapprocher les points de vue des différents acteurs, promoteurs et utilisateurs des nouvelles technologies de l’information et de la communication. En 2001, le principe de ce Sommet était approuvé par l’Assemblée générale des Nations unies, qui en confiait l’organisation à l’UIT. Le SMSI s’inscrit donc dans la lignée des « sommets onusiens », au même titre que le Sommet du millénaire de New York, en 2000, qui a défini une volonté politique et huit objectifs majeurs de développement durable.

Deux particularités distinguent le Sommet mondial de la société de l’information. La première réside dans la volonté manifeste d’impliquer directement les pays en développement dans les débats. Le chemin de Tunis est jalonné de conférences internationales et régionales, celles-ci ayant concerné successivement les régions Asie-Pacifique, Asie-Océanie, Afrique et Amérique latine. L’implication et la motivation de tous les acteurs, riches et pauvres, paraît donc acquise à ce jour. De plus, compte tenu de la diversité des acteurs concernés – gouvernements, secteur privé, société civile, organisations non gouvernementales -, le SMSI a été organisé en deux phases dont les missions étaient bien définies. La première, à Genève, en 2003, devait formuler une volonté politique claire, destinée à être mise en oeuvre lors de la seconde phase.

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C’est dire toute l’importance des réunions qui se tiennent cette semaine : transformer en actes concrets les soixante-sept dispositions contenues dans la Déclaration de principes et le Plan d’action adoptés il y a deux ans. À lire les comptes-rendus des réunions préparatoires, à constater la qualité des participants attendus au Sommet de Tunis, il n’y a guère de doute que la Société mondiale de l’information est en train de prendre forme. Reste à la construire, à passer du dialogue aux mesures réalisables. Ce qui revient, une fois de plus, à mener la guerre contre la pauvreté. À apporter l’eau, l’électricité, les médicaments – et maintenant Internet – aux populations démunies, ce que tous les Sommets internationaux appellent de leur voeux…

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