La presse arabe déchaînée

Publié le 13 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Oublié le rôle de la France quand se préparait l’invasion de l’Irak. Pour les médias arabes, TV et presse écrite, Jacques Chirac n’est plus un héros arabe. La couverture des événements des banlieues françaises cache mal une sorte de délectation des malheurs hexagonaux. D’al-Jazira à al-Arabiya en passant par Dubai TV ou MBC, les chaînes satellite du Levant ont accordé les ouvertures de leurs JT à « l’échec français », voire au « drame des musulmans de France » présentés comme les laissés-pour-compte de la devise de la République. Abdelbari Atwan, directeur d’al-Qods al-Arabiya, seul quotidien arabe londonien ayant échappé à la mainmise saoudienne, écrit dans un éditorial au vitriol : les valeurs de la République prennent une autre dimension quand il s’agit de citoyens musulmans : « liberté » devient pauvreté, « fraternité » équivaut à chômage, quant à l’« égalité », elle équivaut à discrimination. La presse syrienne a trouvé l’occasion de se venger de cette France si hostile à Damas. Al-Hayat, propriété du fils de l’émir Sultan, prince héritier saoudien, ou Al-Charq al-Awsat, autre quotidien saoudien, ne sont pas en reste. L’éditorialiste de ce dernier écrit : « Ces jeunes sont peut-être des repris de justice, de la racaille, mais leurs actes reflètent l’existence d’un réel problème. »

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