20 000 cadres africains par an !
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Pour le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, il ne faut pas parler de fuite mais de « traite des cerveaux ». Les pays riches « aspirent les meilleurs » et barrent la route aux autres jeunes en mouvement « que nous voyons aujourd’hui affronter les fils barbelés et les murs, qui ne sont ni des voyous ni des bandits, mais le reflet de l’appauvrissement de leur pays », a-t-il déclaré le 30 octobre sur l’antenne de RFI (« Le débat africain »). L’ancien chef de l’État malien appelle les Nations unies à la tenue d’« états généraux de l’émigration ».
Selon le rapport de la Banque mondiale, entre 1960 à 1975, 1 800 Africains qualifiés prenaient chaque année le chemin de l’exil. Ce chiffre a triplé dans la période 1975-1984, décuplé dans la période 1985-1990 pour dépasser aujourd’hui la barre des 20 000. Près de 5 millions d’émigrés africains travaillaient dans les pays riches de l’OCDE à la fin de 2000 (8 % du nombre total d’immigrés), dont 31 % sont qualifiés. Les pays africains les plus affectés par l’exode massif des cerveaux sont les pays à faible revenu : Cap-Vert (67 % du personnel qualifié est parti à l’étranger), Gambie (63 %), Maurice (56 %)… Les moins touchés sont le Maroc (17 %), la Tunisie (9,6 %), l’Égypte (4,6 %), le Burkina (2,6 %).
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