Bulle pétrolière

Publié le 13 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Bizarrement, personne ne parle de bulle pétrolière, bien que les prix aient triplé depuis deux ans, jusqu’à atteindre 70 dollars le baril. L’histoire du marché pétrolier, avec ses hauts et ses bas, confirme que nous sommes dans une bulle pétrolière classique et que les prix vont retomber un jour ou l’autre, peut-être de manière spectaculaire. Malgré les prévisions apocalyptiques, nous n’allons pas nous retrouver à court de pétrole, et les stations-service ne mettront pas la clé sous la porte de notre vivant – ni après. Qui plus est, le mécanisme qui empêchera très certainement des pénuries catastrophiques d’énergie sur le long terme est précisément le goût du profit sur un marché libre que beaucoup de politiciens de Washington semblent considérer comme une mauvaise chose et qu’ils veulent brider.
Les énormes progrès technologiques expliquent pourquoi, sur la durée, les réserves de pétrole exploitables ont augmenté, et non pas diminué. Entre 1980 et 2002, les réserves mondiales connues se sont accrues de 300 milliards de barils, selon une étude de British Petroleum. Au lieu que les gisements s’épuisent, c’est le contraire qui se produit. En 1970, l’Arabie saoudite disposait de 88 milliards de barils connus. Trente-cinq ans plus tard, on en a extrait 100 milliards, et, selon les dernières estimations, il en resterait 264 milliards – encore que les Saoudiens n’aient jamais autorisé des experts indépendants à vérifier ces chiffres.

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