Bébéar fait du Bébéar

Publié le 13 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

L’ex-patron et président du conseil d’administration d’Axa, une des premières compagnies d’assurances au monde, s’est exprimé en termes vifs à l’occasion des Awards for Excellence in Institutional Asset Management, de l’hebdomadaire Financial News, le 27 octobre, à Londres. Regrettant le rôle croissant des « ayatollahs américains » que sont les banques, les analystes et les agences de notation, il a parlé d’un véritable « divorce » entre les marchés financiers et l’économie réelle, celle des entreprises. Selon lui, les marchés sont de plus en plus spéculatifs et privilégient trop une vision à court terme, les analystes sont incohérents, et les agences de notation ne prennent pas en compte la valeur des personnes. Les banques transfèrent leurs risques aux emprunteurs. La conséquence, selon lui, c’est que plus personne ne sait où se situent réellement les risques. Sur sa lancée, le Français a ajouté que les nouvelles normes comptables internationales IFRS (International Financial Reporting Standards) sont « le système le plus idiot que je connaisse », que la loi Sarbanes-Oxley [visant à garantir la transparence des sociétés cotées] est « stupide » et forcera de nombreuses entreprises étrangères à quitter la Bourse américaine. La solution, selon lui : les patrons doivent être courageux, avoir confiance en eux-mêmes. « Quand une compagnie rachète ses propres parts, c’est le fait d’un patron totalement stupide. Il faut s’en séparer : un tel PDG n’a pas d’idées. » Enfin, Bébéar estime, à propos de la France, qu’il lui faut « un président qui ressemble à Margaret Thatcher ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires