Aux mains des Américains

Publié le 13 novembre 2005 Lecture : 1 minute.

Internet est un réseau qui n’a pas de centre : les ordinateurs peuvent être reliés par plusieurs connexions, et si l’une d’elles fait défaut, l’ensemble continue de fonctionner normalement. Pour s’y retrouver, chaque machine présente sur la Toile est identifiée grâce à une technique appelée IP (Internet Protocol) qui consiste à lui assigner une « adresse IP » en douze chiffres. Pour être accessible, un site Internet doit donc être hébergé sur un ordinateur qui dispose d’une adresse IP. Pour savoir à quelle adresse on trouvera un domaine comme www.jeuneafrique.com, il faut contacter un serveur de noms de domaine (DNS) qui n’est rien d’autre qu’un gigantesque répertoire d’adresses IP et de domaines, mis à jour en permanence.

Les ordinateurs qui assurent ce service, appelés serveurs racine, sont au nombre de treize sur la planète : un au Japon, deux en Europe, et dix aux États-Unis. Depuis 1998, ils sont gérés par un organisme américain placé sous l’autorité du ministère du Commerce : l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers). L’Icann est également responsable des extensions de nom de domaine telles que .com, .sn, .fr, .org… Véritable gouverneur d’Internet, cette institution donne aux Américains une mainmise de fait sur Internet. Ils ont ainsi la possibilité de bloquer l’accès à n’importe quel ordinateur, site, ou nom de domaine. Qu’ils décident de priver un pays de réseau, et il leur suffit de désactiver l’extension correspondante. Un privilège exorbitant, qui ne doit pas appartenir à une seule nation. Il faut donc espérer que le SMSI permettra d’infléchir la volonté hégémonique des États-Unis.

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