Irak : la haine aveugle

Publié le 13 août 2006 Lecture : 1 minute.

Sauver l’Irak est capital, pour le pays et pour la région, où s’affirment deux grandes tendances. La première est une explosion démographique, avec l’apparition de millions de jeunes qui cherchent du travail. L’autre est une énorme explosion de profits pétroliers imprévus. Aujourd’hui, de nombreux régimes autocratiques arabes utilisent ces profits pétroliers simplement pour éviter les explosions populaires – sous la forme d’emplois publics et de subventions alimentaires – et non pour éduquer leurs jeunes et les préparer au XXIe siècle. Mais lorsque les cours du pétrole baisseront, et ça se produira un jour ou l’autre, et que la population continuera d’augmenter, nous assisterons à des crises sociales déstabilisatrices dans tout le monde arabe. Il serait très utile qu’il y ait un modèle différent en place en Irak avant que cela se produise.

Mais le temps presse et l’ennemi est très particulier. L’Amérique n’a pas affaire en Irak à un Vietcong irakien – des nationalistes traditionnels. Non, l’Amérique a affaire à des théocrates sectaires, des islamo-fascistes et des tyrans locaux et régionaux qui n’ont qu’une chose en commun : la conviction qu’il faut faire échec aux États-Unis et à leurs alliés irakiens, qu’il faut interdire à la modernité et à la démocratie de s’implanter en Irak.
Ce serait une tragédie mondiale s’ils arrivaient à leurs fins. Mais le gouvernement américain ne peut pas indéfiniment sacrifier ses fils pour des gens qui se haïssent plus les uns les autres qu’ils n’aiment leurs propres enfants.

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The New York Times
Quotidien, États-Unis

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