Shaha Riza a travaillé clandestinement pour le Pentagone
En marge du « Shahagate », le scandale qui secoue la Banque mondiale (voir p. 16), une autre affaire met dans l’embarras Paul Wolfowitz. Alors qu’il était numéro deux du Pentagone, il a recommandé, en avril 2003, l’emploi – à titre de consultant – de sa compagne Shaha Riza.
Selon des documents produits par le GAP (Government Accountability Project), une ONG américaine qui traque les malversations publiques, et repris, le 8 mai, par la chaîne de télévision privée britannique Channel 4, Paul Wolfowitz avait fait recruter Shaha Riza pour participer à l’élaboration du programme américain de restructuration politique en Irak. Il a justifié son choix par ses « qualités uniques » : « Elle parle très bien l’arabe, sait comment rédiger une Constitution et comprend la culture irakienne. » En outre, précisait-il, elle est l’une des rares personnes à la Banque mondiale à ne pas s’être opposée à la guerre en Irak. Shaha Riza a accepté cette mission sans en référer à ses supérieurs à la Banque – où elle aurait essuyé un refus catégorique. Elle a dû prendre un congé pour se rendre en 2003 à Bagdad avec une délégation américaine.
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