Les « expats » plébiscitent Royal

Publié le 13 mai 2007 Lecture : 1 minute.

C’est une petite révolution. Le 6 mai, les électeurs français résidant en Afrique ont, à contre-courant de leurs concitoyens et, surtout, des autres expatriés qui ont élu Nicolas Sarkozy avec 53,99 % des suffrages -, majoritairement voté pour Ségolène Royal, qui, sur 136 110 inscrits, a recueilli 63 725 voix (52,9 %). Or, en 2002, bien sûr, mais aussi en 1995 et en 1988, les « expats » avaient massivement voté pour Jacques Chirac.
Il y a cinq ans, au premier tour de la présidentielle, l’ancien président avait largement devancé ses concurrents au Maroc, en Algérie, en Tunisie, au Sénégal, au Gabon ou encore au Cameroun. À Abidjan et Tunis, il avait même obtenu le double de son pourcentage national. La réputation de Chirac n’était plus à faire et convenait parfaitement aux Français d’Afrique. Celle de Royal est beaucoup plus floue, mais la candidate socialiste a été jugée a priori plus apte à répondre à leurs attentes.
Si, en Afrique centrale, le candidat de l’UMP l’emporte, parfois aisément comme au Gabon (64,6 %), c’est son adversaire qui obtient les scores les plus impressionnants : 80,5 % en Algérie (qui compte la plus importante communauté française du continent), 70,5 % en Tunisie, 69,3 % au Mali, 69,2 % au Bénin Le nombre considérable de jeunes électeurs, leur proximité avec des Africains très remontés contre l’ancien ministre de l’Intérieur, parfois leur double nationalité, expliquent sans nul doute ce « plébiscite anti-Sarko ».

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