Dolce vita

Le Figaro Quotidien, France

Publié le 13 mai 2007 Lecture : 2 minutes.

La courte escapade maltaise du nouveau président français à bord d’un jet privé puis d’un yacht appartenant l’un et l’autre à l’industriel Vincent Bolloré – « un ami, mais pas un intime », précise-t-on dans l’entourage de l’élu – a fait jaser. Au lendemain du 6 mai, un peu plus de sobriété et un peu moins de luxe auraient sans doute été les bienvenus de la part d’un homme qui disait vouloir faire retraite pour « habiter » sa nouvelle fonction.
Pourtant, force est de reconnaître qu’en matière de vacances controversées, Nicolas Sarkozy fait (au moins pour l’instant) pâle figure auprès de celui qui est l’une de ses références : le (bientôt ex-) Premier ministre britannique Tony Blair. L’époux de Cherie est un habitué. En août 2004, il défraya la chronique en partageant son congé estival entre trois somptueuses résidences prêtées gracieusement : celle du chanteur Cliff Richard sur l’île caraïbe de la Barbade, celle de son homologue italien Silvio Berlusconi, en Sardaigne (où séjourna également le Premier ministre espagnol José María Aznar), et celle du prince Strozzi, en Toscane. En août 2005, Tony et Cherie furent à nouveau repérés à la Barbade, après un long suspense qui fit rire toute la Grande-Bretagne. Fin 2006 enfin, c’est en Floride, chez la pop star Robin Gibb, que les locataires du 10, Downing Street passèrent le réveillon.
Au moins ces escapades de rêve – comme d’ailleurs celle de Sarkozy – n’ont-elles rien coûté au contribuable, puisque entièrement prises en charge par des hôtes généreux. Ce qui ne fut pas le cas des ministres allemands Glogowski (président du Land de Basse-Saxe) et Sharping (Défense), tous deux poussés, il y a quelques années, hors du gouvernement. Le premier s’était fait offrir des vacances en Égypte par un industriel en relations d’affaires avec sa région Le second avait, à plusieurs reprises, utilisé un avion officiel pour faciliter ses déplacements aux îles Baléares en compagnie de sa maîtresse Vincent Bolloré, lui, écarte tout risque de confusion : « Mon groupe, assure-t-il, n’a jamais eu aucune relation commerciale avec l’État français. » Pure hospitalité bretonne, donc

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