Tandja attend Sarkozy
Le chef de l’État nigérien Mamadou Tandja a fait savoir à l’Élysée qu’il souhaitait vivement que Nicolas Sarkozy fasse une escale à Niamey sur le chemin de l’Angola, où le président français est attendu en visite officielle le 23 mai. Objet : dissiper certains malentendus dont la persistance, dit-on à Niamey, pourrait mettre en péril la bonne exécution de l’accord signé le 13 janvier avec le groupe nucléaire Areva – notamment l’attribution de quatre nouveaux permis de recherche d’uranium convoités par les Français. Les violentes critiques formulées en public il y a peu par le préfet de Zinder à l’encontre de la France (double jeu présumé avec les rebelles touaregs et « hostilité » de la radio RFI) ont été perçues comme un avertissement en ce sens. La configuration prévue du voyage de Sarkozy à Luanda – un aller et retour en moins de vingt-quatre heures – ne lui permettant pas pour l’instant d’envisager un arrêt au Niger, reste la solution d’un déplacement de Tandja à Paris. Mais ce dernier, qui se sait en position de force (40 % de l’uranium acheté par Areva dans le monde provient de son pays), campe sur sa position : c’est au Français de venir, pas l’inverse.
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