Obasanjo tiré de sa retraite

Publié le 13 avril 2008 Lecture : 1 minute.

Officiellement retiré de la vie politique depuis qu’il a remis les clés du palais d’Aso Rock à Umaru Yar’Adua, le 29 mai 2007, l’ex-président Olusegun Obasanjo fait de nouveau la une des journaux nigérians. Dans les prochaines semaines, l’ancien « monsieur Propre » pourrait, en effet, être entendu et poursuivi par la justice pour malversations présumées. Auditionnés par une commission d’enquête parlementaire, plusieurs hauts responsables des finances publiques fédérales ont fait quelques révélations sur la mauvaise gestion de la politique énergétique sous la présidence Obasanjo (1999-2007).
En 2006, l’ex-numéro un nigérian aurait inauguré, dans l’État de Cross River (Sud-Est), une centrale électrique qui, selon les témoignages, n’est ni plus ni moins qu’un « terrain vague de broussaille ». Durant les deux mandats d’Obasanjo, une trentaine de contrats auraient été attribués à des compagnies qui n’ont jamais été enregistrées au Nigeria. Un autre aurait été accordé à une compagnie allemande répertoriée sur la liste noire de la Banque mondiale. Selon d’anciens ministres, plusieurs milliards de dollars auraient été retirés d’un compte public alimenté par les revenus du pétrole sur ordre de l’ancien chef de l’État. D’après le président de l’Assemblée nationale, Dimedi Bankole, le montant total du préjudice s’élèverait à 16 milliards de dollars.
Dans les librairies, des livres-enquêtes foisonnent et donnent du grain à moudre aux adversaires de tout bord. Quant à la presse, elle fait ses gros titres de ces sociétés bradées aux amis et ces milliards inutilement investis dans le secteur de l’électricité. Pour l’heure, Obasanjo n’est toujours pas sorti de sa réserve. Peut-être attend-il que Yar’Adua, son successeur, se décide – enfin – à sonner la fin de l’hallali.

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