L’Afrique au régime sec ?

Publié le 13 avril 2008 Lecture : 1 minute.

La guerre de la banane n’est décidément pas près de connaître son épilogue. Le 7 avril, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a rejeté une nouvelle fois le système d’importation de ce fruit au sein de l’Union européenne (UE), qui « contrevient aux règles des échanges internationaux ». Dès le lendemain, Bruxelles a contre-attaqué en laissant entendre qu’elle ferait appel de cette décision. Un conflit oppose, depuis le début des années 1990, les producteurs de bananes des pays d’Amérique du Sud, soutenus par les multinationales américaines, à ceux des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). L’UE autorise en effet ces derniers à exporter 775 000 tonnes sans qu’ils aient à s’acquitter du moindre droit de douane. Un régime préférentiel qui bénéficie surtout aux producteurs ivoiriens et camerounais qui écoulent chaque année jusqu’à 500 000 tonnes sur le Vieux Continent. Les bananes venant des autres pays (essentiellement l’Équateur, la Colombie et le Costa Rica) sont, en revanche, frappées de très lourdes taxes (176 euros la tonne). Ce qui n’empêche pas cependant les très productifs pays d’Amérique latine de fournir 60 % du marché européen. Les Africains souhaitent, eux, garder leurs avantages sous peine de devoir mettre la clef sous la porte. La filière banane représente quelque 50 000 emplois au Cameroun et en Côte d’Ivoire.

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