Burundi : l’Union européenne promet 68 millions d’euros

En visite au Burundi pendant deux jours, le commissaire européen au Développement Andris Piebalgs doit annoncer de nouveaux projets pour la sécurité alimentaire et l’énergie pour un montant de 68 millions d’euros.

Andries Piebalgs s’est notamment inquiété de la malnutrition chronique, particulièrement sévère au Burundi. © Union européenne

Andries Piebalgs s’est notamment inquiété de la malnutrition chronique, particulièrement sévère au Burundi. © Union européenne

Publié le 22 février 2013 Lecture : 2 minutes.

Arrivé au Burundi mercredi 20 février, le commissaire européen au Développement Andris Piebalgs a entamé une tournée des différents projets financés par l’Union européenne (UE). Il a notamment visité un hôpital, un tribunal et une usine de transformation du thé. Premier bailleur du Burundi, l’Union éuropéenne (UE) entend prolonger sa coopération avec ce pays d’Afrique centrale plombé par une crise politique depuis une douzaine d’années. Alors que la situation économique reste précaire, notamment en matière d’inflation, le commissaire doit annoncer un total de 68 millions d’euros d’aide au développement.

Cette somme comprend notamment un programme de 50 millions d’euros qui vise à fournir de l’énergie à un million de Burundais, prioritairement dans les zones rurales. Alors que seulement 3,5% de la population a accès à l’électricité, l’énergie constitue un frein majeur au développement du pays. Le commissaire veut faire de cette question l’une des « priorités de la coopération de l’UE avec le Burundi ». Cette nouvelle initiative pourrait notamment comprendre l’électrification de zones rurales, le financement des petits et moyens projets d’énergie hydraulique et l’amélioration des infrastructures énergétiques.

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Sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire figure parmi les autres priorités de la visite du commissaire qui doit lancer un nouveau projet d’une valeur de 18 millions d’euros. Il s’est notamment inquiété de la malnutrition chronique des enfants de moins de 5 ans, qu’il a qualifiée de « pire fléau de notre époque » au cours de sa visite. Rappelons que le taux actuel au Burundi est de près de 60%, l’un des plus élevés au monde. Le programme devrait toucher 20 000 ménages et 80 000 enfants à la fois en améliorant l’accès aux produits agricoles de qualité, tels que les semences et les engrais, et en aidant les agriculteurs à accéder aux marchés (par l’amélioration du stockage, le soutien à la collecte et la transformation).

Marché central

Dans le cadre de sa visite, Andris Piebalgs a notamment rencontré le président burundais Pierre Nkurunziza, le ministre des Finances et de la Planification Tabu Abdallah Manirakiza ainsi que d’autres responsables gouvernementaux. Au cours d’une visite au marché central de Bujumbara, la capitale, incendié il y a près d’un mois, il pourrait annoncer d’autres mesures destinées à soutenir la construction d’un nouveau marché, véritable poumon économique de ce pays de 8,5 millions d’habitants.

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