Comme une traînée de poudre…
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La jacquerie africaine contre la hausse du prix des produits alimentaires a, le 2 avril, gagné les Caraïbes. Une semaine durant, Haïti a été le théâtre de violentes émeutes. Bilan : cinq morts. Mais l’Afrique reste le fer de lance de la protestation. Après la Guinée, la Mauritanie, le Cameroun ou le Sénégal, l’Égypte s’est à son tour embrasée, les 6 et 7 avril, à la veille d’un scrutin municipal sans passion. Le 8, les Burkinabè, en première ligne de la contestation depuis deux mois, sont une nouvelle fois montés au front en déclenchant une grève générale de deux jours.
Que les pays en développement soient les premiers confrontés à des émeutes contre la vie chère n’a rien d’étonnant. Leurs populations sont celles qui consacrent la plus grosse part de leur budget à l’alimentation. Quand le prix du lait, du riz ou du blé s’envole, ce sont elles qui le ressentent le plus durement
Les Africains accusent d’autant plus le coup qu’ils comptent parmi les principaux importateurs de céréales de la planète – un inconvénient majeur, à l’heure où les cours du brut sont au plus haut et leur augmentation répercutée par les transporteurs. En période de crise, impossible, donc, de se replier sur l’autoconsommation. Ce n’est certes pas le moindre des paradoxes pour un continent qui tire de ?l’agriculture l’essentiel de sa richesse. Mais de Dakar à Maputo, le secteur primaire est d’abord tourné vers les cultures spéculatives destinées à l’exportation : cacao, café, arachide ou coton.
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