On se bouscule au portillon

Publié le 13 mars 2005 Lecture : 2 minutes.

Qui sera le prochain haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés ? Après la démission, le 20 février, du Néerlandais Ruud Lubbers, confronté à des accusations de harcèlement sexuel, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a demandé aux 191 pays membres du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de présenter des candidats. Date limite de dépôt des dossiers : le 10 mars. Le HCR, l’une des plus importantes agences onusiennes, s’occupe de 17 millions de réfugiés, emploie 6 000 personnes dans 120 pays et dispose d’un budget annuel d’environ 1 milliard de dollars.

Kofi Annan a précisé qu’il consulterait également les principales ONG concernées avant de faire son choix, attendu d’ici à une quinzaine de jours. Il reviendra ensuite à l’Assemblée générale des Nations unies de valider la proposition. C’est la première fois que l’ONU adopte ce type d’approche pour la désignation des hauts responsables de l’organisation. Jusqu’ici, le processus d’attribution des postes était relativement rigide et opaque, déterminé par des tractations politiques et des règles de répartition géographique. Autre nouveauté : alors que la direction du HCR revenait traditionnellement à un ressortissant d’un des principaux pays donateurs, cette fois, « la préférence ne sera pas nécessairement donnée à la nationalité fondée sur des contributions financières », a déclaré Fred Eckhard, porte-parole de Kofi Annan. Faut-il y voir un signe encourageant pour le Tunisien Kamel Morjane ? Actuel haut-commissaire adjoint pour les réfugiés, il est l’un des prétendants les mieux placés pour décrocher le poste. Il compterait toutefois plusieurs rivaux de poids, dont l’Italienne Emma Bonino, ancienne commissaire européenne chargée de la politique des consommateurs et de l’aide humanitaire, le Danois Soren Jessen-Petersen, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Kosovo, l’Australien Gareth Evans, ancien ministre des Affaires étrangères et président de l’ONG International Crisis Group, le Suédois Hans Dahlgren, ancien ministre des Affaires étrangères, ou encore le Français Bernard Kouchner, ancien ministre, fondateur de Médecins sans frontières et ex-représentant de l’ONU au Kosovo.
Le réseau associatif ICVA, très proche du HCR, évoque, par ailleurs, d’autres candidatures, dont celles de Dennis McNamara, inspecteur général du HCR, de Ian Martin, conseiller spécial du haut-commissaire aux droits de l’homme, de Jan Egeland, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, ou encore d’Antonio Vitorino, commissaire européen chargé de la justice et des affaires intérieures.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires