L’après-Wolfensohn

Publié le 13 mars 2005 Lecture : 1 minute.

La Banque mondiale s’est profondément transformée sous l’ère Wolfensohn. Se faisant l’apôtre du développement, l’institution est sortie de son isolement en se rapprochant des ONG (organisations non gouvernementales). Ses hauts fonctionnaires ont quitté leurs
bureaux de Washington pour rejoindre le terrain. Elle a fait de la réduction de la pauvreté sa priorité, tout en élargissant son champ d’action aux domaines de la santé et de l’éducation. Au risque de se disperser. Quant aux gouvernements, ils ont été encouragés à prendre en main leurs programmes de développement tout en luttant contre la corruption. La priorité donnée au développement social a éclipsé l’objectif de croissance. Les investissements d’infrastructures ont été négligés.

Toute analyse de la mission de la Banque doit partir de l’idée que celle-ci a pour vocation première de remédier à l’insuffisance du secteur privé. Ainsi doit-elle déterminer jusqu’à quel point elle peut consentir des prêts à taux réduit à des pays qui
ont accès aux marchés des capitaux. Il peut être défendable de financer des projets non
commerciaux mais créateurs de richesse dans les pays les plus pauvres. En revanche, pour les pays intermédiaires qui bénéficient de financements privés, ce qui compte, c’est l’allocation optimale de leurs ressources. La Banque doit jouer un rôle de conseil, ce que peut difficilement faire le privé. Toujours avec cet objectif: créer les conditions de
la croissance. Quoi qu’il en soit, l’action de la Banque en Afrique subsaharienne, où la pauvreté est endémique, doit être renforcée. La plupart des pays de la région n’ont pas accès au crédit, et leurs institutions sont faibles, voire inexistantes.

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