Contrôle des naissances et santé maternelle
Publié le 13 mars 2005 Lecture : 1 minute.
Les résultats du onzième recensement national de la population tunisienne révèlent que le nombre de naissances est en constante diminution. En quinze ans, la croissance démographique a chuté de moitié. Son taux annuel, estimé à 1,2 % au cours de la période
1994-2004, est deux fois moindre que le taux de croissance moyen enregistré entre 1984 et 1994.
Autre fait notable : l’élargissement de la tranche d’âge comprise entre 15 ans et 59 ans, passée de 56,9 % en 1994 à 64 % actuellement. Les enfants de moins de 5 ans ne représentent plus que 8 % de la population et ceux qui ont entre 5 ans et 15 ans ne sont plus que 18,6 %, contre 23,8 % il y a dix ans. En conséquence, la population de plus de
60 ans progresse, passant de 8,3 % en 1994 à 9,3 % en 2004, un pourcentage appelé à évoluer, pour se situer aux alentours de 18 % à l’horizon 2030. Les plus de 60 ans seront alors plus nombreux que les moins de 15 ans.
Ces taux proches de ceux des pays à revenu élevé indiquent que la Tunisie est entrée dans la dernière phase de sa mutation démographique. Ils témoignent des résultats d’une politique de planification familiale amorcée dès l’indépendance à travers un programme national de contrôle des naissances primé à plusieurs reprises par les organismes internationaux de tutelle et qui sert toujours de modèle en Afrique et dans le monde
arabe.
Aujourd’hui, la Tunisie se soucie moins du contrôle des naissances que de la santé des mamans, des problèmes liés aux grossesses non désirées ou des naissances hors mariage. Le Planning familial a été rebaptisé Office national de la famille et de la santé. Il réoriente désormais ses efforts vers une politique axée sur un travail de sensibilisation et d’éducation sexuelle des jeunes filles qui ne bénéficient pas des circuits traditionnels de l’école ou de l’entreprise.
