Antirétroviraux « made in Africa »
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Inaugurée le 12 février dernier, lors du sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), une usine de médicaments génériques a démarré son activité, dans la zone industrielle d’Owendo, en banlieue de Libreville, au Gabon. En matière de santé publique en Afrique, ce projet marque un tournant. Pour l’heure, la Société gabonaise de fabrication de médicaments (Sogafam), qui gère l’usine, produit des comprimés de paracétamol, mais d’ici à un ou deux mois elle fabriquera des traitements antirétroviraux contre le VIH.
Il est aussi prévu de commercialiser un remède contre le paludisme à base d’artemisia (une plante chinoise). La Sogafam vise le marché régional, avec à la clé un chiffre d’affaires de 1,3 à 1,9 milliard de F CFA (2 à 3 millions d’euros), pour une trentaine d’employés. Proposée et conçue par une entreprise belge (Propharex), cette installation a été entièrement financée par le Gabon à hauteur de 3,28 milliards de F CFA (5 millions d’euros). Selon le patron de Propharex, Jean-François Capart, cet investissement « traduit une volonté politique, car il est beaucoup plus facile d’importer un conteneur de médicaments en provenance d’Inde ». Pour le docteur Adolphe Mabongo, directeur du médicament au ministère de la Santé, « cette usine vise à favoriser l’accès de toutes les couches sociales aux traitements ». À terme, Propharex doit se retirer du projet pour implanter d’autres unités pharmaceutiques similaires en République démocratique du Congo, en Tanzanie et en Ouganda.
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