Sida : l’Angola sur la bonne voie

Publié le 12 décembre 2004 Lecture : 1 minute.

Promiscuité, prostitution, déplacements de populations, très faible utilisation du préservatif, absence d’informations sur l’épidémie : à peu près toutes les conditions paraissaient réunies pour que le sida explose en Angola. Or le pays semble, au contraire, bien parti pour éviter la catastrophe, si l’on en croit l’étude publiée par l’Unicef le 1er décembre, Journée mondiale du sida.

Une enquête réalisée en 2002 avait fait apparaître chez les Angolais adultes une prévalence de 5,5 %. La plupart des experts s’attendaient à ce qu’elle s’aggrave, certains même à ce qu’elle double. Or les tests auxquels ont été soumises 12000 femmes enceintes dans les dix-huit provinces du pays ont révélé que 2,8 % seulement d’entre elles étaient infectées. D’un côté, le VIH réduit la fertilité, mais de l’autre, c’est la catégorie de population généralement la plus touchée. Au total, les épidémiologistes
estiment que la prévalence actuelle chez les adultes doit être de l’ordre de 5 %. L’Angola va-t-il à l’avenir basculer sur la pente du Botswana voisin, où la prévalence
frôle les 40 %. Ou bien suivre l’exemple de l’Ouganda, le seul pays de l’Afrique subsaharienne qui ait fait baisser le nombre des séropositifs ?

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L’Unicef penche pour l’optimisme. Le « plan national » de lutte contre l’épidémie n’en est qu’à ses débuts. La campagne sur la prévention peut encore prendre de l’ampleur. Et l’Angola a d’autres atouts. Contrairement à leurs voisins de l’Afrique australe, les garçons angolais sont très souvent circoncis, ce qui offre une protection contre le
virus. Et les jeunes gens, garçons et filles, parlent librement des problèmes sexuels, ce qui aide à prendre les précautions indispensables.

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