Le document qui accuse Renault
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Cadre chez Renault depuis 1975, Laurent Gabaroum, un Français d’origine tchadienne, a engagé une procédure judiciaire contre son employeur pour discrimination raciale dans le déroulement de sa carrière. À l’appui de sa thèse, un document daté de 1986 dans lequel le « service des études » du constructeur automobile classe les salariés en fonction de leurs origines. Il distingue, par exemple, les Britanniques des Afro-Britanniques. Et les Français des Français naturalisés et des Français d’origine algérienne. Selon Me Nadège
Magnon, l’avocate de Gabaroum, ce document prouve que : « Il n’y a pas si longtemps, Renault utilisait des codes pour sélectionner ses employés, ce qui est révélateur d’un état d’esprit. » Me Catherine Guillotin-Lejouan, l’avocate du constructeur, estime pour sa
part que « cette pièce qu’on nous présente comme le document de la honte n’a rien
d’extraordinaire. Elle était utilisée par Renault pour gérer les congés payés de ses
salariés. » La loi informatique et libertés du 6 janvier 1978 interdit de traiter ou de collecter des données faisant apparaître « les origines raciales ou ethniques » des personnes.
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