Entre dirigisme et ultralibéralisme

Publié le 12 décembre 2004 Lecture : 1 minute.

Fondée en 1819 par sir Thomas Stamford Raffles, Singapour, d’abord colonie britannique, devient un État autonome en 1959 dans le cadre du Commonwealth (auquel il appartient toujours). Il adhère à la Fédération de Malaisie en 1963 et s’en retire le 9 août 1965 pour se constituer en république indépendante. Minuscule territoire de 646 km2, la ville-État a été gouvernée jusqu’en 1990 par Lee Kwan Yew. Cet avocat formé à Cambridge a arraché son pays au sous-développement et en a fait la nation la plus prospère d’Asie après le Japon, avec un revenu par habitant de 23 000 dollars par an.
Le modèle inventé par Lee Kwan Yew repose sur un très efficace mélange de dirigisme
bureaucratique et d’ultralibéralisme. L’État joue un rôle moteur dans l’économie. La plupart des grandes entreprises, comme l’opérateur téléphonique Singtel ou la compagnie aérienne Singapore Airlines, sont contrôlées par la Temasek, un holding public dirigé par Ho Ching, l’épouse du nouveau Premier ministre Lee Hsien Loong. Mais cette confusion apparente entre intérêts privés et publics ne nuit pas aux performances des sociétés nationales.
Six mille firmes étrangères se sont implantées à Singapour au cours des quarante dernières années, attirées par les incitations gouvernementales et par la qualité de la main-d’uvre. La ville est aussi le plus grand port de transit du monde. Il est doté de terminaux à conteneurs entièrement automatisés. L’immense complexe pétrochimique offshore de Jurong, construit sur fonds publics, a dégagé un revenu de 22 milliards de dollars en 2003.

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