À quoi sert le Parlement ?

Publié le 12 novembre 2006 Lecture : 2 minutes.

La 6e session bisannuelle du Parlement panafricain s’est ouverte le 13 novembre à Midrand, dans la banlieue de Johannesburg, sous la présidence de Nelson Mandela, l’ancien chef de l’État sud-africain. Elle a été marquée par le lancement officiel d’un Fonds fiduciaire destiné à collecter des dons pour couvrir les frais de fonctionnement de l’Assemblée.
Créé lors de la 5e session extraordinaire des chefs d’État de l’Union africaine (Syrte, mars 2001) et présidé par la féministe tanzanienne Gertrude Mongela, ce Parlement, dont le rôle n’est que consultatif, compte 265 membres, tous nommés. Chaque pays y est représenté par cinq députés (dont, au minimum, une femme). Sa première session a eu lieu le 18 mars 2004, à Addis-Abeba. En juillet de la même année, son siège a officiellement été installé en Afrique du Sud, après le désistement de l’Égypte, un temps candidate.
Depuis, il se cherche une raison d’être. Son activité se limite à deux sessions annuelles d’une durée de trois à quatre semaines et ses seuls permanents sont les membres du bureau et le secrétariat. Il est doté d’une enveloppe de 5 millions de dollars par an, prélevée sur le budget de fonctionnement de l’UA.
« Nous avions prévu de lui allouer 11 millions, explique le Togolais C.A.L. Johnson, secrétaire général de la Commission de l’UA et proche collaborateur du président Alpha Oumar Konaré, mais les États membres ne nous ont pas suivis. La vérité est que nous sommes dans une période transitoire. Symboliquement et politiquement, il était important de créer rapidement un Parlement dans la foulée de l’Union, car c’est un jalon sur le chemin des États-Unis d’Afrique. À terme, c’est cet organe qui adoptera le budget et votera les lois. »
Le Parlement européen de Strasbourg, dont il est inspiré, a lui aussi mis du temps à trouver ses marques. Créé en 1962, mais pratiquement privé de tout pouvoir jusqu’en 1979, date de la première élection de ses membres au suffrage universel, il est progressivement monté en puissance au cours des années 1980 et surtout 1990, à la faveur des révisions successives des traités. Il exerce aujourd’hui un pouvoir de contrôle étendu sur toutes les instances de l’UE et jouit d’un droit d’amendement sur les lois présentées à l’initiative de la Commission.

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