Madonna persiste et signe

La rock-star répond vertement à ses détracteurs.

Publié le 12 novembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Depuis qu’elle a adopté un petit Malawite de 13 mois, David Banda (voir J.A. n° 2391), Madonna est attaquée de toutes parts. Et répond sans prendre de gants, agacée notamment par les journalistes, qu’elle suspecte de racisme pour lui avoir demandé pourquoi elle a préféré adopter un petit Africain plutôt qu’un Anglais ou un Américain.
D’autres lui reprochent d’avoir bénéficié de passe-droits et de n’avoir pas eu à attendre deux ans avant de pouvoir adopter David. Elle rétorque qu’elle a suivi la procédure depuis des mois, sans en avoir alerté la presse. Un tribunal de Lilongwe, capitale du Malawi, lui a même confié la garde temporaire de l’enfant pour dix-huit mois, en vue de l’adoption. Dans un entretien au magazine américain Time du 5 novembre, elle s’indigne : « Admettons que j’aie triché pour ne pas avoir à attendre deux ans pour adopter un enfant. Eh bien, tant mieux pour moi ! Savez-vous combien d’enfants vont mourir ces deux prochaines années ? » Et de préciser qu’elle n’a « pas sauvé cet enfant de la misère mais de la mort ! » David était malade et « il n’aurait pas survécu ».
Madonna se défend énergiquement de chercher à soigner son image. Elle est là pour sauver des vies. Aux sceptiques, elle donne rendez-vous dans cinq ans. Son engagement n’est pas un effet de mode. « Ça ne m’intéresse pas d’aller là-bas en dilettante, insiste-t-elle, en me contentant de créer dix orphelinats. » De fait, elle doit financer à hauteur de 5 millions de dollars plusieurs projets humanitaires au Malawi, pays ravagé par le sida et où plus de 1 million d’enfants sont orphelins.
On soupçonne aussi Madonna d’avoir forcé la main du père de l’enfant. « Faux », rétorque-t-elle. Lorsqu’elle a rencontré Yohane Banda, dont la femme et les trois autres enfants étaient décédés, elle lui a dit : « Je compatis à vos malheurs et je veux ce qu’il y a de mieux pour David. Je ne veux pas vous enlever votre fils. Je veux juste lui sauver la vie. Il peut vivre avec moi et je peux l’élever comme mon fils. Mais il y a une autre solution. Je peux vous donner de l’argent et vous l’élevez. Il a dit non ! »
La petite tempête médiatique soulevée par l’affaire, si elle a assurément irrité Madonna, l’a aussi renforcée dans la conviction qu’elle a bien agi. Une seule chose lui importe aujourd’hui, c’est d’avoir fait ce qu’il y a de mieux pour le petit David.

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