Ahmed Lahlimi Alami, économiste et homme de gauche

Publié le 12 novembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Affable et souriant, Ahmed Lahlimi Alami, 68 ans dont une trentaine au service de l’État, est un communicateur né doublé, le fait est plutôt rare, d’un homme de dossiers. En tant que patron du Haut-Commissariat au plan (HCP), c’est lui qui a piloté l’enquête prospective sur le Maroc en 2030.
Dans ses affectations successives – du développement des provinces du Sud à la réglementation des prix, en passant par la représentation du Maroc dans les organisations internationales -, il s’est toujours efforcé d’imprimer sa marque et de faire bouger les choses.
Économiste et homme de gauche, il fait ses premières armes politiques, pendant ses études à Fès et à Rabat (1958-1963), au sein de l’Union nationale des étudiants du Maroc, dont il est l’une des figures de proue. En 1966, il obtient un diplôme d’études supérieures en géographie économique, puis enseigne brièvement à l’université de Rabat.
De 1968 à 1971, il est directeur des études techniques et économiques, puis directeur adjoint de la Caisse nationale du crédit agricole (CNCA), avant d’être nommé secrétaire général du ministère du Tourisme (1971) et de celui du Plan et du Développement régional (1973).
Proche d’Abderrahim Bouabid, le charismatique leader de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), il prend la tête du cabinet de ce dernier lorsque, en 1983, il devient ministre d’État sans portefeuille. Après la mort du chef de la gauche, en 1992, il anime un temps la fondation pour la science et la culture qui porte son nom.
En février 1998, tout juste rentré d’exil, Abderrahmane Youssoufi, le successeur de Bouabid, est chargé par le roi de former un gouvernement d’alternance. Lahlimi en est la cheville ouvrière. Pour le meilleur et pour le pire. Mais, officiellement, il ne dirige qu’un modeste département, le ministère des Affaires générales du gouvernement, puis celui de l’Économie sociale, des PME et de l’Artisanat, poste qu’il conservera jusqu’aux élections législatives de 2002. Lors de l’arrivée de Driss Jettou à la primature, il s’efface, bien sûr, mais, dès l’année suivante, il est chargé par Mohammed VI de redonner vie au HCP.

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