Vers une alliance PJD-Istiqlal ?
Les islamistes modérés pourraient passer un accord électoral avec le parti du Premier ministre dans la perspective des municipales de 2009.
Publié le 12 octobre 2008 Lecture : 1 minute.
Et si, finalement, le Parti de la justice et du développement (PJD) donnait l’impression de se rapprocher des socialistes pour mieux se lier à l’Istiqlal ? Le Premier ministre istiqlalien, Abbas El Fassi, n’exclut pas, en tout cas, de gouverner un jour avec le parti islamiste (voir J.A. n° 2489) si la Koutla (alliance avec les partis de gauche) venait à éclater. L’Union socialiste des forces populaires (USFP), poussée par sa base militante, laisse en effet planer le doute sur la poursuite de sa collaboration. « Les atermoiements des socialistes et surtout l’accord récent passé entre le Rassemblement national des indépendants [RNI, proche du palais], dirigé par Mustapha Mansouri, et le Parti Authenticité et Modernité [PAM], de Fouad Ali El Himma, qui totalisent à eux deux 75 députés [sur 325], bouleversent le paysage politique, estime le Dr Najib Boulif, député du PJD. De nombreux cadres de l’Istiqlal sont favorables à un rapprochement avec notre parti. Il faut discuter. Nous sommes plus proches des idéaux du fondateur du parti, Allal El Fassi, que des positions de la gauche. Un accord politique central tomberait à pic dans la perspective des municipales de 2009. »
Une suggestion qui ne manquera pas de relancer les débats partisans dans l’attente des congrès de l’Istiqlal et de l’USFP qui doivent se tenir en novembre pour définir la ligne politique et désigner le leader des partis respectifs. Beaucoup doutent en tout cas d’une alliance entre le PJD et l’USFP. « Aucun accord global n’est envisageable tant que les islamistes ne feront pas le distinguo entre la politique et le religieux. Mais pour la constitution des bureaux municipaux, toutes les alliances sont possibles », résume un cadre socialiste.
