510 milliards de dollars seront investis au Nigeria d’ici à 2020

Publié le 12 octobre 2008 Lecture : 2 minutes.

À Lagos puis à Abuja, les 7 et 8 octobre, Anne-Marie Idrac, la secrétaire d’État française au Commerce extérieur, a signé, après une entrevue avec le vice-président nigérian Goodluck Jonathan, un protocole d’intention (MoU) avec la secrétaire d’État à l’énergie, Fatima Ibrahim, qui devrait déboucher sur une série d’accords dans le secteur de l’électricité. Un rendez-vous qui concrétise le partenariat stratégique signé le 12 juin 2008, à Paris, entre Nicolas Sarkozy et le président nigérian, Umaru Yar’Adua. Investi en mai 2007, ce dernier avait immédiatement décrété l’état d’urgence dans le secteur de l’électricité et gelé le programme de ses prédécesseurs qui devait tripler la capacité de production du pays en 2010. « Dix milliards de dollars auraient été engloutis dans des projets non terminés, dont 7 ou 8 centrales toujours en construction. À ce rythme, ils seront prêts en 2025 », lance un industriel. Car si la puissance installée au Nigeria s’élève à 7 000 MW, seulement 3 500 MW sont exploitables aujourd’hui.
Pour faire face à une croissance économique de 6,8 % en moyenne ces cinq dernières années et répondre à la poussée démographique du plus grand pays d’Afrique de l’Ouest, avec 140 millions d’habitants, le Nigeria devrait non seulement réhabiliter son outil de production vétuste mais également installer 10 000 MW supplémentaires dans les dix ans. Fort de la rente pétrolière, le Nigeria a annoncé vouloir investir 510 milliards de dollars dans les infrastructures d’ici à 2020. Déjà impliquées dans la construction de centrales ou la remise en état du réseau de transport d’électricité, les entreprises françaises (Areva, Alstom, Schneider Electric) sont à l’affût. Au cours du mois de novembre, une mission emmenée par Réseau de transport d’électricité (RTE), la société qui gère le réseau électrique français, devrait réaliser au Nigeria un audit du secteur et proposer des solutions techniques pour le réhabiliter et lancer de nouveaux investissements. Mais poussé par Siemens, le ministère allemand des Affaires étrangères a signé, le 14 août, un accord avec le gouvernement nigérian sur les mêmes questions La bataille de l’électricité sera rude.

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