L’Inde, par la petite porte

Publié le 12 octobre 2008 Lecture : 1 minute.

Après la Chambre des représentants, le Sénat américain a ratifié le 1er octobre le traité mettant fin à l’embargo sur les exportations de technologies nucléaires et de combustibles à usage civil à destination de l’Inde. Passée inaperçue en raison de la tourmente financière, l’approbation de ce pacte nucléaire dit « 1 2 3 » marque une étape importante dans l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays.
Puissance économique émergente, l’Inde a d’énormes besoins en énergie. Elle envisage d’investir quelque 30 milliards de dollars dans la modernisation de son infrastructure nucléaire et la construction d’une vingtaine de nouveaux réacteurs au cours des quinze prochaines années. D’ici à 2050, elle envisage de porter à 25 % (3 % actuellement) la part du nucléaire dans sa production d’électricité.
Conclu dès 2005, l’accord indo-américain est néanmoins très loin de faire l’unanimité. L’Inde n’étant pas signataire du traité de non-prolifération, tout commerce de ce type avec elle est interdit. Beaucoup font valoir qu’en lui accordant un régime dérogatoire les Américains encouragent indirectement les velléités nucléaires de pays comme l’Iran.
La classe politique indienne est également divisée. Reprochant au Premier ministre de s’être engagé à ne pas procéder à de nouveaux essais nucléaires, les communistes se sont, en juillet, retirés de la coalition gouvernementale.

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