Les Ibos, nouvelle tribu d’Israël ?

Publié le 12 octobre 2008 Lecture : 1 minute.

Ils seraient environ 30 000, sur les 140 millions d’habitants que compte le Nigeria, à pratiquer le judaïsme. Depuis la fin des années 1990, des Ibos revendiquent des origines juives et cherchent à être reconnus par les rabbins et par l’État d’Israël. Comme les Falashas d’Éthiopie, les Abayudayas d’Ouganda ou les Lembas d’Afrique du Sud. Citée par le quotidien israélien Haaretz, la chercheuse française Édith Bruder, auteur de The Black Jews of Africa (Oxford University Press), affirme ainsi : « Il existe un véritable phénomène de construction d’une identité juive dans les pays d’Afrique subsaharienne ces dernières années. Certains groupes locaux pensent être les héritiers de communautés juives s’étant installées là dans les temps anciens. Ce phénomène s’est accéléré avec le précédent des Falashas et la globalisation de l’information. »
Au Nigeria, la découverte d’une pierre en onyx portant le nom « Gad » en ancien hébreu, du nom d’une tribu d’Israël, a conforté l’idée d’une origine hébraïque. Déjà des similitudes avaient été relevées entre certaines traditions ibos et des pratiques juives comme la circoncision des garçons le huitième jour après la naissance ou la séparation des hommes et des femmes pendant les règles de ces dernières. La reconnaissance officielle est un long processus pour ceux qui se font parfois appeler « Ibos bnei Israël » et ne souhaitent pas passer par la conversion puisqu’ils affirment que leurs racines sont juives. Le rabbin conservateur Howard Gorin s’emploie à « participer au développement de la pratique d’un judaïsme normatif par opposition au judaïsme messianique pratiqué par la plupart des Nigérians qui se disent juifs ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires