Israël : la faute au mode de scrutin

Publié le 12 octobre 2008 Lecture : 1 minute.

Ehoud Olmert vient de découvrir que la paix passe par un retrait de la Cisjordanie (et même d’une partie de Jérusalem) ainsi que par la restitution du Golan à la Syrie. Bref, que le seul moyen d’arriver à la paix et à la sécurité est d’accepter la légalité internationale. Seulement voilà, Ehoud Olmert est sur le départ. Après Rabin, Pérès et Barak, le Premier ministre israélien nous laisse encore une fois avec des regrets.
Les chefs de gouvernement israéliens seraient-ils à ce point aveugles qu’ils ne découvrent le chemin de la paix seulement au moment de quitter le pouvoir ? Ou n’est-ce que du cynisme destiné à donner le change pendant qu’ils continuent à coloniser la Palestine ?
Si les calculs politiques expliquent beaucoup de choses, la réponse à ces questions n’a, à mon sens, aucun rapport avec le terrorisme, ni avec le Hamas, ni même avec les grands équilibres stratégiques, mais tout simplement avec le mode de scrutin. Le paysage politique israélien est émietté : Kadima, Likoud, Parti travailliste, Shas, Israël Beitenou, PND Un éparpillement encouragé par la proportionnelle intégrale. En conséquence, le chef de gouvernement compose un cabinet de coalition. Qu’il parle du Golan, et voici que Avigdor Lieberman (ultranationaliste) menace de le quitter. Qu’il envisage de céder une partie de Jérusalem, et c’est le Shas (ultraorthodoxe) qui s’émeut. Cette situation mène à l’immobilisme. Et pendant tout ce temps, la paix attend
Mohamed Sadoun

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires