« Copillage »

Publié le 12 octobre 2008 Lecture : 2 minutes.

Chaque semaine depuis quarante-huit ans, la rédaction de Jeune Afrique consacre toute son énergie et tous ses moyens à élaborer pour ses lecteurs le meilleur hebdomadaire possible. Informations exclusives, enquêtes, grandes et petites interviews des principaux acteurs de notre temps, reportages, analyses : nous mettons tout en uvre pour respecter notre devise « Dans Jeune Afrique et nulle part ailleurs ». Un devoir et une préoccupation constante dont n’ont cure certains confrères, lesquels prennent un malin plaisir à piller J.A
Deux exemples récents. Notre « Grande interview » du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro (J.A. n° 2490, du 29 septembre) a été publiée en intégralité sur le site Internet du quotidien Fraternité Matin, pendant la mise en vente de J.A. Celle du chef du gouvernement marocain Abbas El Fassi (J.A. n° 2489, du 21 septembre) a elle aussi été reproduite en intégralité (et en deux parties !), après avoir été traduite en arabe, dans le quotidien Al Massae, lundi 22 septembre et mardi 23 septembre. Le numéro de Jeune Afrique était à peine distribué au Maroc Un autre quotidien, L’Opinion, lui a emboîté le pas. Mais au moins a-t-il eu la décence d’attendre une semaine. Dans ces cas comme dans de nombreux autres, aucune demande d’autorisation, ni même la moindre information.

Jeune Afrique a de tout temps été confronté au phénomène de la vente des photocopies de ses articles à la criée ou de la location de ses exemplaires par des vendeurs peu scrupuleux. Contre ces pratiques, qui ont évidemment un impact négatif sur notre diffusion, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Mais quand ce sont nos confrères qui nous pillent, dans leurs colonnes, pour augmenter leurs ventes en « cassant » les nôtres, ou sur Internet, cela devient inacceptable. Comment exiger le respect quand on bafoue à la première occasion les règles les plus élémentaires de déontologie ?
Presse écrite, radios, télés, Internet : le paysage médiatique africain s’est considérablement développé ces dernières années. Et c’est tant mieux. La pression de la concurrence crée de nouvelles obligations. Aller plus vite et plus loin, être moins cher, plus agréable à lire, plus (im)pertinent, etc. Pour le plus grand bénéfice des consommateurs, qui ont désormais un éventail très large de supports à leur disposition, toujours plus accessibles.
Journalistes et éditeurs sont confrères mais aussi concurrents. Nous nous battons chaque jour pour être les meilleurs. Cette « bataille de l’information » doit cependant se dérouler dans les règles de l’art. Pour que nous conservions les moyens de satisfaire nos lecteurs. Et pour que notre devise conserve son sens.

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