Tradition africaine

Un complexe commercial bien conçu peut se passer de climatisation.

Publié le 12 juin 2005 Lecture : 1 minute.

L’architecte zimbabwéen Michael Pearce s’est inspiré des écosystèmes locaux pour créer une architecture adaptée au climat et à la culture de son pays. « Mes édifices ne pourraient pas fonctionner dans un autre lieu que celui où ils ont été construits. Ils tirent parti des matériaux, des traditions, du climat et de la nature d’une façon unique. » Son édifice le plus célèbre, un centre commercial d’Harare dénommé Eastgate, s’inspire des termitières qui couvrent les plaines de son pays. Grâce à un système de circulation d’air qui emmagasine l’air frais pendant la nuit, cet énorme complexe de 55 000 m3 se maintient à une température agréable en se passant d’air climatisé, et dépense 10 % de l’énergie nécessaire à une construction de taille similaire. Si l’homme juge le concept de développement durable galvaudé, il partage le constat du Rapport Brundtland selon lequel la faible consommation d’énergie est la seule voie vers un développement durable. « Nous vivons la fin de l’âge de l’énergie fossile, un âge d’une flamboyance extraordinaire. Il faut aujourd’hui revoir nos exigences à la baisse. On ne peut plus construire ces énormes tours de verre. » Exilé à Melbourne, en Australie, Pearce espère retourner au Zimbabwe d’ici peu. « D’ici à vingt ans, lorsqu’il ne restera plus de pétrole, le monde connaîtra une période d’innovations extraordinaires, assure-t-il. L’Afrique, dont une large part de la population se passe déjà d’énergie fossile, aura des solutions à apporter. »

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