Cent jours, jours sans

Publié le 12 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Peut-on gouverner la France avec des formules ? Prendre les maux au mot ? Affirmer qu’en cent jours la nouvelle équipe au pouvoir saura convaincre les Français, aura trouvé la parade pour vaincre le chômage ? Vraiment, qui peut croire cela ? À peine sortis du référendum qui a vu la victoire massive du non, nos dirigeants – à commencer par le premier d’entre eux, dans son palais de l’Élysée qu’on croirait sans fenêtres – continuent de traiter le peuple sans grande considération. Pas étonnant, donc, que nos concitoyens n’aient guère plus d’estime pour ceux qu’on appelle les politiques.
Qu’a-t-on vu ces derniers jours ? Un gouvernement Raffarin sans Raffarin. Un Villepin promettant quelque grand soir hypothétique d’ici à septembre, comme si l’été était la meilleure période pour, d’un coup de baguette inattendu, régler les problèmes de l’emploi. « Sans tabou », a précisé le nouveau Premier ministre. À la danoise, paraît-il. En réformant le droit du travail, a déclaré la nouvelle ministre du Commerce extérieur, Christine Lagarde, avant de se faire rabrouer par ses collègues du gouvernement estimant que notre droit social devait rester intact.

Qu’a-t-on vu, qu’a-t-on entendu ? Un Sarkozy prêt à tous les cumuls, l’UMP et la place Beauvau ficelées dans un même paquet cadeau. Un Sarkozy annonçant déjà qu’il filera à l’anglaise fin 2006 pour respecter sa mise sur orbite présidentielle. Il est des priorités personnelles qui n’attendent pas, en effet. On avait encore à l’oreille les phrases blessées de Michel Barnier dénonçant la « décapitation » du Quai d’Orsay ; les vacheries de François Fillon apprenant son remplacement à l’Éducation nationale par Gilles de Robien (« Quand on fera le bilan de Chirac, on ne se souviendra de rien, sauf de mes réformes »).

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